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Liaison Genève – Lausanne 22.12.2021

La lecture de la position de Monsieur le Président du Conseil d’Etat Genevois, au sujet de la dite « boucle de Cointrin », est très intéressante. En vertu de son obédience, j’imaginais le saint homme être incapable de juger ses ouailles, que dis-je, ses pékins qui ne pensent pas comme lui.

Que nenni, il préfère dénigrer les personnes en parlant « d’utopie, d’éléments fallacieux, voire mensongers » mais je crois qu’il n’a pas compris le problème soulevé par mon interpellation. Elle n’est pas du tout dans le sens de sa réponse. Il ressort de vieilles rengaines qui seront dépassées lors de l’inauguration en 2030 de sa gare, par analogie à ce qu’il a déjà vécu: l’inauguration de son tram 14.

Il n’est simplement pas VISIONNAIRE car aveuglé par sa foi d’ingénieur civil environnementaliste politique.

Les plans en matière de constructions ferroviaires sont très longs à être réalisés. Les éléments évoluent plus vite que les décisions politiques. La problématique de fond consiste à savoir utiliser intelligemment l’argent à disposition pour réaliser les infrastructures et surtout de les adapter pour le futur.

Adapter, c’est bien là le sujet principal. Monsieur le Président du Conseil d’Etat harangue les lecteurs en justifiant sa prise de position par le fait qu’il est ingénieur civil. A l’heure de la lutte contre le bétonnage à tout crin, il peut aussi être taxé, selon ses mots « d’amateur du rail » quant tout ce qui l’intéresse, c’est la gare souterraine de Cornavin. Son but ne consiste pas à résoudre le déplacement des usagers dans la métropole lémanique, c’est de démontrer que les autres ingénieurs ne connaissent rien. Monsieur le Président du Conseil d’Etat, ne faites-vous pas de même que vos empêcheurs en utilisant des inepties au sujet de l’horaire cadencé. Occultez-vous le passé lorsque nos prédécesseurs ont d’abord construit des chemins de fer avec des cabanes en bois local appelées halte ou gare ?

Le but de mon interpellation n’est pas de réaliser à la lettre le projet présenté dans l’article (projet Weibel) mais de se poser la question si il ne faut pas adapter la gare de l’Aéroport et ses 2 tunnels creusés, pour créer une ligne de chemin de fer jusqu’à Mies sur un site distinct.

Il n’est pas mon rôle de juger mais simplement de tenir en éveil votre cerveau de décideur dans l’intérêt de tous. Par analogie les écoles, comme vous, m’ont formé afin de garantir des échanges téléphoniques entre un point A et un point B. Des supports de communications appelés circuits redondants ont été immédiatement installés afin de prévenir des pannes. En général la redondance n’utilise pas le même support physique pour assurer le transfert de données téléphonique, informatiques, ce qui n’était pas d’actualité au même de l’élaboration du projet initial fédéral un peu comme les trains. Alors de grâce, pensons aux citoyens utilisant la voie ferrée avant que nous tuions le train par un excès de grandeur des gares n’améliorant pas le but premier soit le déplacement de A vers B.

J’ose croire que vos collègues vaudois comprendront la nécessité d’avoir une ligne ferroviaire entre Coppet et l’aéroport de Cointrin qui utilise une emprise au sol ou en aérien éloignée des voies existantes. Si possible sans trop de béton !

Bonnes fêtes de fin d’année.

Article du Journal de l’Immobilier en partenariat avec le Temps.