Réponse du Conseil d’Etat à l’interpellation Odyssée
Réponse du Conseil d’Etat à l’interpellation programme informatique Odyssée
Permettez-moi de remercier le Conseil d’Etat des réponses mais d’en être extrêmement peu convaincus.
Le Conseil d’Etat minimise la part de l’engagement financier réel de ce projet au moment de sa communication. Il parle de dépenses s’élevant à un peu plus de 10%. La réalité est différente car la réponse indique un montant d’un peu moins de 20% ! Nuance importante et imaginez un devis à 100 CHF qui finit à 160 CHF ! Cherchez l’erreur.
Les réponses des questions 1 et 2 posent un petit souci.
La rhétorique, bien huilée de notre Conseil d’Etat mise en musique par ses nombreux communicants, omet les différentes réponses apportées par le Conseil d’Etat lors des précédents débats au sujet des amortissements et des durées.
En plongeant dans les détails des comptes 2021 à 2023, la manière d’amortir est différente des annonces du Conseil d’Etat.
Pour mémoire, un crédit informatique s’amortit en 5 ans sur la dépense annuelle effective.
A la 1ère ligne du tableau de l’Etat, vous lisez un amortissement de 6’501.74 CHF. Si vous appliquez le discours de l’Etat de l’époque, la dépense devrait être de 32’508.70 CHF.
Ma connaissance de cette problématique a fait qu’en allant sur les comptes en question, le montant des dépenses nettes est de : 390’104.54 CHF.
En reprenant les nombres du tableau de l’Etat et les informations des comptes, il est indiscutable que les valeurs ne correspondent pas aux explications écrites et non orales données en plénum pour me faire taire.
Cette réponse démontre que la méthode utilisée par la Conseil d’Etat en matière de politique d’amortissement des projets informatique n’est pas transparente.
Ce projet Odyssée finit de s’amortir en 2025. A fin 2024, la dépense nette est de 3’094’144.91 CHF sur les 11’300’000 CHF soit 27.4% de l’EMPD.
Est-ce réaliste de présenter des EMPD qui s’amortissent dès le début des travaux en changeant les règles ou en incluant des frais d’étude ?
Je ne reviens pas en détail sur la question des intérêts. C’est mineur et cette pratique est possible que parce que le canton n’emprunte pas. Mais il va y avoir des limites à cette pratique et le petit milliard d’engagements informatiques s’il venait à nécessiter des emprunts réels se traduit par une charge importante dans le budget de fonctionnement de l’Etat. C’est peu visionnaire car nous avons accordé trop de chèques en blanc pour l’informatique.
Je demande au plénum de refuser la réponse 2 du rapport du Conseil d’Etat.
Je demanderai à la Commission de gestion de bien vouloir étudier lors son analyse des comptes 2025 la situation du projet Odyssée depuis 2020. C’est un projet simple d’un point de vue financier. Je ne fais aucune critique sur la gestion du projet mais je ne parle que de la partir traitement financier des EMPD informatiques. La Commission de gestion devrait aussi se pencher sur les montants de crédits de maintenance informatiques par rapport à la somme accordée lors de l’acceptation de l’EMPD d’un projet informatique.
Bassins, le 18.08.2025
Annexe :