Accueillantes en Milieu Familial exploitées !

Le Numérus 7/18 du SCRIS présente l’accueil de jour pour enfants à l’aide d’indicateurs fort intéressants.

En étudiant de manière plus approfondie les tableaux et les fichiers du SCRIS, il me semble nécessaire que le Conseil d’Etat s’exprime sur les écarts importants de l’interprétation des articles de la loi sur l’accueil de jour et de son règlement et ceci indépendamment des régions.

A l’heure où nous sommes très sensibles à l’égalité de traitement entre hommes et femmes, comment peut-on ne pas se poser quelques questions sur le statut des Accueillantes en Milieu Familial AMF plus connues encore sous le nom de Maman de Jour. Les frais de locaux et les charges ne justifient pas de pareils écarts entre les communes du canton puisque le loyer ne rentre pas en ligne de compte du salaire d’une AMF.

Leur rémunération est d’ailleurs faible entre 4 à 6 CHF pour la 1ère heure de garde par enfant et diminue ensuite.

Pour effectuer cette mission, qui accepte d’être défrayé aussi faiblement !

Un moyen d’améliorer ce défraiement consiste à augmenter le nombre d’enfants gardés.

Le SCRIS fait un inventaire de l’accueil en milieu familial. Les chiffres sont assez incroyables.

Le nombre de places autorisées, sans les enfants de l’accueillante et avec le nombre d’écoliers supplémentaires autorisés, varie entre 3.3 et 11.1 enfants par Accueillante en Milieu Familial.

Est-ce que le Conseil d’Etat cautionne le fait que les réseaux d’accueil, subventionnés, présentent une telle disparité sur le territoire cantonal en soutenant une politique salariale incitant les AMF à prendre un plus grand nombre d’enfants pour arriver à un salaire décent au détriment immanquablement de la qualité de l’accueil ?

En remerciant le Conseil d’Etat de sa réponse.