24Heures Alpiq nucléaire courrier des lecteurs 18 novembre 2024
La directrice d’Alpiq prévenant les entrepreneurs de ne pas compter sur l’atome suscitent des commentaires. De ce discours modérateur, il faut garder la tête froide sur sa volonté de réintroduire le nucléaire en Suisse.
Elle sait que l’évolution du nucléaire utilisera le principe de fission datant de 1957 à quelques détails près. Est-ce que la nouvelle technologie de fission diminue notre dépendance aux pays fournisseurs d’uranium enrichi ou pas ? Les investisseurs ne sont pas des philanthropes et désirent un rendement financier immédiat sans perte d’argent dans la recherche sur la fusion nucléaire.Comment faire comprendre aux politiques qu’il ne suffit pas de décréter, à l’aide de subventions, pour couvrir tous les toits de Suisse à l’aide de panneaux solaires chinois à la suite des faillites des constructeurs européens, sans que le réseau électrique suisse puisse suivre. Comment démontrer aux actionnaires qu’il est indispensable d’investir dans les voies de transport d’énergie électrique datant des années 60 en diminuant leurs dividendes ? Une analogie avec le débat sur les mobilités est totalement fortuite et significative de l’état des réseaux de transports helvétiques.
La directrice survole le problème de la chaîne d’approvisionnement qui doit inclure le stockage définitif des déchets radioactifs Est-ce cohérent de soutenir le retour du nucléaire sans avoir de solution avant 2060 afin de traiter nos déchets ?
C’est un suicide multigénérationnel que nous nous imposons !
Il est indispensable de rester vigilant aux discours lénifiants des pronucléaires et surtout :
« ne jamais croire à la pseudo nouvelle technologie nucléaire reposant sur la fission mais uniquement celle utilisant la fusion. »
19.11.24 parution 18.12.24 24Heures