Hydro-rétenteur, produit efficient ou pas pour la gestion de l’eau dans les alpages et l’agriculture ?

Lors du débat sur l’eau et les étangs d’accumulation des alpages suite au postulat Durussel et les interpellations Dubois et moi-même, le Conseil d’Etat a répondu de façon énergique sur le fait qu’il existe presque toutes les mesures pour résoudre les problèmes d’eau pour les alpages dans le futur guide que l’administration cantonale a élaboré par le Service du développement territorial (SDT), la Direction générale de l’environnement (DGE) et la Direction générale de l’agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires (DGAV).

Comme annoncé lors de débat en plénum, je me permets de revenir sur un autre point que ma remarque au sujet de l’analyse des réseaux d’eau sous pression proches des alpages pour alimenter les étangs sans surcharger les routes entre le Léman et les Alpes ou le Jura.

De plus en plus de sociétés proposent des hydro-rétenteurs permettant 50% à 80% d’économie d’eau pour un résultat identique à la plantation ou à la culture.

C’est ainsi que j’ai l’honneur de poser la question suivante au Conseil d’Etat :

Est-ce que les engrais hydro-rétenteurs, activateurs de croissance, ont été étudiés par les services de l’Etat pour soit :

  • être pris en considération dans le guide car ils sont véritablement naturels et ne provoquent pas d’effets négatifs, donc à subventionner, ou
  • être proscrits immédiatement de toutes utilisations pour éviter de fortes pollutions des nappes phréatiques ou des eaux de surface ?
Texte proposé sous forme de simple question suite à la demande de Madame la Présidente du Conseil d’Etat du mois de juillet pour ne pas surcharger le travail parlementaire.

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Réponse du Conseil d’Etat du 7.11.2019

Gestion de l’eau dans les alpages et l’agriculture

En réponse à une question du député Didier Lohri, le Conseil d’Etat informe que, bien qu’il soit sensible à la problématique de la sécheresse affectant les alpages, il n’entend pas recommander l’utilisation à large échelle des hydrorétenteurs dans le guide proposant diverses solutions, élaboré par l’administration cantonale. Cette décision est fondée sur le principe de précaution. En effet, si le polymère hydro-rétenteur n’est pas une substance considérée comme dangereuse sous cette forme, les monomères d’acrylamide utilisés dans la composition de ces hydrorétenteurs ont été classés comme agent cancérogène avérés pour l’animal, et probablement cancérogène pour l’homme. De plus, il a été démontré que cette substance est mutagène pour les cellules germinales des animaux.