Ecole 42 non reconnue mais financée partiellement par les deniers publics
Modification du 31.8.2021
Grâce peut-être à l’intervalle de temps entre le dépôt de la 1ère question et de l’interpellation, l’école 42 Lausanne est devenue une entreprise formatrice !!!
Il est acquis que dans le monde actuel, le néo-libéralisme pousse à trouver les failles à toutes les réglementations. En omettant sciemment toutes les démarches entreprises pour atteindre le but recherché par l’Etat, qui pour rappel, consiste à avoir le plus possible de personnes répondant aux critères de l’obtention de certificats du secondaire II. Le canton n’est pas au firmament de la statistique fédérale.
Dans ces circonstances, il est nécessaire de savoir que le principe prôné par l’entreprise 42 Lausanne est de former des apprentis gratuitement sachant que c’est l’Etat qui paye les cours professionnels et partiellement les cours interentreprises.
Des questions supplémentaires doivent être prises en considération à cette interpellation. Les voici :
Est-ce que la BCV peut former plus d’un opérateur par année ET participer aux soutiens des PME qui forment des vrais apprentis, au même niveau qu’elle soutient l’école 42 Lausanne ?
Est-ce que l’Etat ne doit pas inclure cette école comme d’autres écoles privées reconnues et délivrer un CFC ou une VAE (validation des acquis) aux personnes en formation ?
30.8.2021
Au mois de janvier 21, je m’étais permis de questionner le CE au sujet de la participation de Romande Energie, entreprise sous gouvernance cantonale, de financer la création d’une école d’informatique non reconnue au niveau fédéral.
La réponse du CE se voulait un peu rassurante et minimisait son impact sur l’avenir de la formation professionnelle.
Au mois de mai de cette année, une 2ème entreprise, soutenue par le Canton, participe au financement de cette école n’offrant aucun titre reconnu à ses élèves.
Cette entreprise, c’est la BCV.
J’ai ainsi l’honneur de poser les questions suivantes :
- En qualité d’actionnaire majoritaire, est-ce que le CE a été consulté ou informé des orientations prises par la BCV pour financer cette école ?
- Est-ce que le CE peut prendre contact avec les entreprises cantonales comme l’ECA, Vaudoise Assurances et autres pour les rendre attentifs à l’impact négatif que peuvent engendrer leurs décisions de financer cette école ?
- Est-ce que le CE a évalué l’impact qu’à cette école sur le risque de voir des jeunes performants scolairement, ayant suivi le cursus traditionnel de la formation, quitter le giron du SEFRI (office fédéral de la formation professionnel) en ruinant les efforts entrepris par l’Etat pour atteindre le niveau fédéral de diplômé reconnu ?
- Est-ce que le CE peut constituer un campus de formation regroupant les compétences des écoles professionnelles de la Direction Générale de l’Enseignement Post obligatoire, dispensant des formations pratiques et théoriques d’informaticien, télématicien, médiamaticien afin d’éviter que des jeunes cherchant leurs voies s’enlisent dans un miroir aux alouettes, soutenu par les deniers publics, qui ne les reconnaîtront pas comme des professionnels de la branche ?