Prise de parole motion Péréquation
22.09.2020
Prise de parole motion 19_MOT_087
RAPPORT DE LA COMMISSION chargée d’examiner l’objet suivant :
Motion Didier Lohri et consorts – Adaptation de la LPIC pour soulager rapidement les Vaudois et leurs élus de proximité.
Madame la Présidente du Grand Conseil, Madame la Conseillère d’Etat Mesdames et Messieurs les Députés,
Permettez-moi de remercier le Conseil d’Etat et la commission de leurs travaux.
Il est vrai que le communiqué de presse du Canton et des associations de Communes, juste avant le début de la séance en juin 2019, a quelque peu modifié la donne pour défendre cette motion.
Comme d’habitude, ces communiqués tuent le membre du législatif cantonal égaré et plus ou moins esseulé.
Est-ce fait sciemment, je n’ose pas y croire, voyons ?
Le délai d’une année, pour que cette motion revienne au Grand Conseil, fait que le temps est assassin. Comme le chantait Véronique Sanson !
Quelquefois je sens les mystères de toutes les choses que je comprends mal
Comme si j’étais toute seule sur terre
À rechercher un idéal
Oui, je recherche l’idéal, la vérité, le bon sens et le respect des propos tenus.
Depuis des mois, des membres du Grand Conseil interpellent le Conseil d’Etat en demandant une action par une bascule de points d’impôts pour la cohésion sociale.
Dans le rapport de la commission, il est rappelé, par le Conseil d’Etat, je cite :
Au vu des objectifs annoncés de la plateforme Canton-communes,
il faut veiller à ne pas encore plus complexifier les débats…….
….. Durant la période à venir, les partenaires se sont également mis d’accord pour que ces négociations se fassent au sein de la plateforme et considéreront celle-ci comme l’organe unique de négociations. »
Cette phrase pérennise un 4e pouvoir politique peu constitutionnel.
Le Conseil d’Etat demande, pendant 8 ans, que l’accord Canton – Communes n’engendre aucune motion ou autres au sujet, pardon, au nom de la cohésion sociale.
C’est inacceptable et surtout antidémocratique !
C’est une ablation des droits citoyens, chers à tous nos partis et mouvements politiques en période électorale.
Fin de l’intervention en plénum. Selon la loi !
Conclusion demandée
L’actualité fait que la question de ne pas retirer la motion me titille mais par respect de mes propos en commission, permettez-moi de confirmer le retrait de cette motion.
Lors de la rencontre avec la commission des finances et devant le Conseil d’Etat, il m’avait été confirmé que si je retirais la motion, je pouvais en parler en plénum.
Ce que je voulais encore dire :
C’est une dévalorisation du rôle des députés qui sont eux ; les représentants des citoyens vaudois qui selon des politiciens influents « se moquent de savoir à qui ils payent leurs impôts ! ».
A titre d’exemple, comment réagissez-vous lorsque vous demandez 100 CHF à un grand-parent afin d’acheter un jouet à votre enfant, sachant que le responsable de la ludothèque de votre quartier va vous prendre 20 CHF, pour financer un jouet, qui ne correspond pas forcément à vos attentes et dont vous n’avez plus rien à dire car il n’a plus de budget ?
Je ne suis pas en paix avec mon âme et je l’exprime même si cela déplaît !
Dans ce même rapport, il est aussi mentionné que :
L’objectif global de ces travaux avec les communes est une mise en œuvre d’ici à la fin de la législature communale, soit juin 2021, de la facture sociale (avec bascule partielle ou complète)….
Force est de constater que la situation d’aujourd’hui, suite à l’accord Canton – Communes, est une bascule complète ou partielle de 0 point d’impôts.
Le zéro avait de lourdes conséquences philosophiques. En effet, le zéro signifie l’absence et le vide, ce qui était parfois difficilement acceptable dans certaines civilisations qui rejetaient aussi bien le néant que l’infini.
Les Grecs, peuple pourtant mathématicien, ont rejeté le zéro pour ces raisons. Le vide n’existant pas selon Aristote, le nommer est sans intérêt voire faux.
Pour clore mon intervention, je soulèverais encore une phrase assez cocasse et problématique :
« …Comme évoqué lors des premières discussions, les associations de communes proposeront un mécanisme d’adaptation des taux d’impôts des communes, en lien avec leurs structures de dépense… »
Les associations sont au chiffre de 1.
Le fameux dicton politique de la gouvernance idéale peut être appliqué.
« Pour diriger, il faut un chiffre impair et inférieur à 3 partenaires. »
Ne serait-il pas temps de s’appuyer sur le Grand Conseil pour former ce 3ème partenaire ?