Les opposants à la LPPPL utilisent une artillerie lourde et des moyens financiers importants pour capter les voix des citoyens vaudois. Les arguments sont accrocheurs, faisant planer un spectre de la misère pour tous.

Ne soyons pas dupes et prenons le temps de considérer 2 points simples à comprendre et à lire dans le texte de loi.

Les Vaudois sont à 69%, locataires du logement qu’ils occupent.

Le rêve de chacun consiste à devenir propriétaire ou de trouver un logement à un prix abordable.

Se basant sur cette réalité, comment un locataire peut-il croire à la campagne du non à la LPPPL ?

La loi offre à toutes les communes du canton un outil pragmatique. Il est plein de bon sens terrien pour faciliter l’offre de logements abordables et non pas sociaux pour les citoyens. Il est évident que les opposants voient cette disposition comme une concurrence à leurs intérêts. Pour preuve, quel est le locataire qui a subi les effets positifs de la baisse des taux hypothécaires ces dernières années ?

Le second argument massue, des opposants, concerne la restriction aux travaux de transformations. Leur slogan est osé, frisant le carton rouge de l’expulsion du jeu et non pas heureusement du logement.

La réalité du terrain est la suivante. Sur le parc immobilier vaudois (chiffre SCRIS Vaud), 69% des habitations sont de type maison individuelle et seulement 31% sont des habitations à plusieurs logements.

L’article 3 de la loi stipule bien que « les immeubles d’habitation comprenant jusqu’à 2 logements et ceux de 3 logements, pour autant que l’un des trois logements ait été occupé en dernier lieu par son propriétaire, un proche parent de celui-ci, un allié ou un partenaire enregistré » sont exclus des dispositifs légaux. Il n’y a pas péril pour le propriétaire de se faire imposer une mesure contraignante.

C’est cela la réalité Mesdames et Messieurs, propriétaires de maisons individuelles et locataires. Fort de cette vision, permettez-moi de ne pas comprendre comment le peuple vaudois pourrait refuser cette loi LPPPL. Les milieux, implorant le refus de cette loi, utilisent des subterfuges pour semer le trouble. Leurs intérêts ne sont pas les vôtres !

Il y a encore d’autres bonnes raisons de voter OUI à cette loi LPPPL. Penser à nos seniors en recherche d’appartement à loyer adapté à leur rente AVS. Imaginer que les seniors pourraient mettre à disposition de leurs enfants des logements abordables sans devoir déménager au fin fond de la Suisse primitive. Favoriser les jeunes à rester dans notre district proche de leur tissu familial et social pour ne pas faire exploser les coûts des structures sociales. Utilisons une fois le terme alémanique « HEIMAT » à bon escient, intelligemment, comme doctrine collective pour voter OUI à la LPPPL.

Didier Lohri

Signataire du comité OUI à la LPPPL1