Toujours au sujet d’une réponse à un courrier des lecteurs du La Côte au sujet de Vaud-libre du 9 juin 2006.

Les propos de Monsieur Favez concernant Vaud-Libre me font plaisir. Il mentionne qu’il a enfin compris le sens de ma démarche mais malheureusement il se trompe.

Une mauvaise connaissance du dossier et une analyse sommaire de la part de M. Favez ne me surprend pas. Elle va même dans la ligne de sa philosophie politique qui consiste à ne pas être trop tard pour agir. Cela me fait souci qu’un élu ne puisse pas prendre le recul nécessaire pour admettre qu’il n’a pas l’exclusivité de la fonction de candidat à la députation alors que les gens du terrain (assemblée des syndics) soulignent depuis de nombreuses années le fossé qui sépare les lois votées à Lausanne et la difficulté de les appliquer par manque de pragmatisme.

Il va même plus loin dans sa démarche électoraliste puisqu’il lance une intervention, au Grand Conseil le 2 mai 2006, pour changer le mode de dépouillement, dès les prochaines élections cantonales. La notion de peur habite déjà son esprit !

N’existe-t-il pas d’autres sujets comme le report de la loi sur l’accueil de jour des enfants qui mériterait toute sa fougue ? La Confédération va dans le sens contraire du Pays de Vaud en poussant à hue et à dia le financement des structures.

Comme il n’est jamais trop tard pour agir, une levée de bouclier se fera lorsque les fonds auront été attribués aux cantons alémaniques.

Depuis 1994, je n’ai jamais vu un député, de toutes tendances confondues, venir s’enquérir des soucis de l’arrière-pays. Sauf lors des périodes électorales, où les communes devraient mettre gratuitement à disposition des partis leurs salles communales.

Le débat gauche – droite rend ce canton stérile. Les socialistes du 21ème siècle ne seront –ils pas la copie conforme des radicaux du 20ème ?

Seul le débat d’idée et la prise de position sur un projet mérite d’être analysés sans partis pris.

Est-ce qu’en qualité de député vous avez amené des idées pour lutter contre la problématique des jeunes en difficulté.

Votre soutien à la formation d’intendant communal se fait  attendre !

Non il faut maintenant proposer une alternative à ces partis et constituer cette liste administrative ouverte en période électorale uniquement à tout citoyen ayant subi, en qualité de syndic ou municipal ou humaniste convaincu, les complications administratives de vos décisions.

Les Egyptiens ont construits des pyramides avec une base solide et une pointe vers le haut.

Elles tiennent toujours. Maintenant nous n’avons plus de base mais que des pointus vers le haut. Les députés ne se sont pas faits la main avec les mandats de proximité.

C’est dommage. Le bon sens et le manque de pragmatisme font que les lois sont inapplicables car il faut 10 ans pour voir le règlement d’application être mis en vigueur.

Comment voulez-vous travailler dans ces conditions ?

Comme 90% des Vaudois ne cotisant à aucun parti, permettez-moi de croire à cette forme de cursus politique.

Didier Lohri